Patrimoine historique et architectural
Château du Courbat
Le nom du lieu-dit « Courbat » dérive du vieux mot gallo-romain » Gwerba » qui veut dire « trou d’eau, endroit humide et marécageux ».
Selon les périodes, le château sera dénommé Gourbat, Guerbat (en 1218), Gorbat (1282), Groubat (1530) et enfin Courbat au XX ème siècle.
L’architecture du corps du logis date des XVIème et XVIIème siècles. Jusqu’au début du XIXème siècle, le château était au milieu des terres. La route du Vivier au Pêchereau, n’était qu’un chemin de terre et ne fut construite qu’en 1813 à la demande de Nicolas de Chevestre, alors propriétaire du château et maire du Pêchereau, qui finança les travaux.
Les propriétaires du Courbat
En 1218, le nom de Pierre Courot du Vivier est mentionné dans un écrit en tant que propriétaire du Guerbat.
En 1425, Gilbert d’Augustin en fait l’acquisition et ses successeurs garderont la propriété par filiation directe jusqu’en 1614.
En 1614, l’argentonnais Jean Mauduit, avocat au parlement racheta le château et entreprit de l’embellir. Son fils poursuivit l’aménagement.
En 1760, le château fut vendu à Louis de Chevestre, capitaine général des fermes du Roy, originaire de Normandie. Il entreprit à son tour, de gros travaux.
Son fils, Nicolas de Chevestre continua son œuvre. C’est à lui que nous devons l’escalier à double révolution datant de 1795. Il fut maire du Pêchereau durant la révolution et jusqu’en 1826. Franc-maçon, il a laissé dans cette demeure de nombreux signes maçonniques.
En 1931, Henri de Chevestre, né en 1849, mourut sans postérité. Ses petites nièces Blanche de Pemoret et Anne de Lagarde héritèrent de la propriété. Anne de Lagarde épousa Hubert de Poumeau de Lafforest qui racheta le château.
En 1985, ils vendirent le château du Courbat à la commune du Pêchereau qui restaura le bâtiment et les douves et qui en 1991, y installa la mairie.
Le colombier :
Jean Mauduit érigea le colombier avec ses 840 boulins (trous qui servent de nids aux pigeons) comme l’indiquait la poutre maîtresse avec cette inscription : « Jean Mauduit ma faict en lan 1625 ».
En 1991, lorsque la mairie s’installa dans le château, le toit du colombier était en ruine. Sans une telle remise en état, les intempéries auraient eu rapidement raison du bâtiment.
Inscrit à la liste des édifices protégés du département de l’Indre depuis le 19 novembre 1976.
Source : Mme Guy et M. de Lafforest.
Château des Thibauds
Le château a été construit par l’architecte Henri Dauvergne en 1890. A l’origine, cette terre était une métairie dépendante de Prunget. En 1556, Aubert de Montjohan qui la possédait s’en défit au bénéfice de Claude et de François de Montjohan, écuyers, qui y demeuraient et qui obtinrent le droit de dime (impôt) à l’exception du droit de guet et de mesurage.
Ce domaine comprenait une maison, un jardin et un four à chaux. Il passa ultérieurement à Jean de Savary, sieur des Thibauds et de Villerandoux (aveu de 1677) et fuit vendu en 1767 par Claude Dupin de Boislarge et son frère Pierre Dupin de la Fleuranderie à Etienne Pépin, marchand à Argenton.
A ce jour, ce château appartient à un propriétaire privé et à ce titre, n’est pas accessible au public.
Château de Paumule
Le château date du XVIème siècle mais les granges latérales sont plus anciennes.
Sur le territoire de Paumule existait en 1612, une dime appartenant pour partie à Guillaume Couraud, damoiseau, seigneur du Vivier.
Cette dime était en 1714 une dépendance de la maison noble de Paumule dont l’origine ne devait pas être très ancienne car elle ne figure pas sur la liste des fiefs d’Argenton. C’est à cette date que Jean Couté, conseiller du roi, racheta la propriété pour 9500 livres tournois. Ultérieurement, la famille Couté connut deux branches généalogiques : celle des Couté de Paumule et celle des Couté du Cluzeau. Le château demeura dans cette famille jusqu’en 1950.
A ce jour, ce château appartient à un propriétaire privé et à ce titre, n’est pas accessible au public.
La maison à trois carres
construite en 1786
Une carre signifie, selon le dictionnaire Littré, un angle, une face. La maison à « trois carres » possède donc trois angles, trois faces. L’expression à trois carres, figurant sur un plan levé en 1840 conservé au service du cadastre de Châteauroux avait déjà été modifié en » à trois quarts » sur le plan cadastral du Pêchereau achevé sur le terrain en 1839.
Jean Baptiste Brunet, officier de la maréchaussée à Argenton sur Creuse, membre de la loge maçonnique de la fraternité d’Argenton, conçoit un plan en forme de triangle pour la maison de campagne qu’il fait bâtir sur un terrain également entouré de vignes plantées sur les coteaux qui dominent la vallée de la Creuse.
Faite d’un triangle parfait de 16.50 mètre de côté, la face principale est orientée plein sud. Une pointe du triangle étant à l’est au soleil levant, l’autre à l’ouest au soleil couchant, le troisième est au nord. C’est dans ce dernier angle que se trouve le four à pain.
« L’originalité de cette maison est d’être toute entière dans son plan de masse et ses volumes un symbole maçonnique….et de symboliser les croyances philosophiques d’un petit notable du Bas-Berry sous Louis XVI » (extrait du bulletin du Cercle d’Histoire d’Argenton n°20)
A ce jour, cette maison appartient à un propriétaire privé.
Inscrite à la liste des édifices protégés du département de l’Indre depuis le 12 septembre 2002.
Les églises
L’ancienne église
La première chapelle fut fondée en 1488 par deux frères prêtres, Pierre et Mathurin Marchand. L’un était curé de Ceaulmont et l’autre de Bazaiges. Une inscription lapidaire relatant ce fait se lit sur le mur de la nef de l’église actuelle au-dessus- des fonds baptismaux.
En clair, deux curés de paroisses voisines, nés au Pêchereau, fondèrent cette ancienne chapelle à charge pour la paroisse de dire chaque semaine et à perpétuité deux messes pour le repos de leur âme.
Jusqu’à la révolution, la chapelle du Pêchereau n’était qu’une église succursale de la paroisse de Chavin. Ce n’est que le 21 février 1790 que le Pêchereau devint commune et paroisse indépendante, répondant ainsi aux vœux plusieurs fois répétés de ses habitants.
Bien que la nouvelle église soit inaugurée en 1916, l’ancienne église à laquelle certains habitants étaient très attachés, ne sera désaffectée qu’en 1928. En 1952, le conseil municipal décide sa démolition totale.
La nouvelle église
Au début du XXème siècle, l’association « Notre Dame du Pêchereau » sous l’impulsion de Madame Léopold Chauveau assume les frais d’architecte et de construction. Sur les plans d’Henri Dauvergne, les travaux qui débutent en 1906 sous le curé Ducher se poursuivent de 1907 à 1916 avec le curé Pasquier.
Les fontaines, lavoirs et puits
Les besoins en eau du village du Pêchereau se manifestaient sous différentes formes, l’approvisionnement en eau potable, l’abreuvage des troupeaux, l’utilisation domestique (lessive, toilette, nettoyage…). Au début du XIXème siècle, chacun se procurait individuellement cette eau sur les lieux naturels, bords de rivière, trous d’eau, sources et fonts (fontaines en berrichon)
Le lavage domestique du linge est une activité que l’on effectuait à la rivière ou dans un trou d’eau. A la fin du XIXème siècle, les élus ont aménagé des locaux plus confortables et fonctionnels, lavoirs ouverts ou disposés en atrium.
C’est à la fin de ce siècle que Monsieur Delacou, maire de la commune proposa à son conseil municipal la construction de puits, de lavoirs sur l’ensemble de la commune. Son successeur, Monsieur Adenis continua ces aménagements et fit installer des abreuvoirs.
Tous les villages importants du Pêchereau seront équipés d’un lavoir, d’un puits et parfois d’un abreuvoir pour pallier l’absence de mare.
Le conseil municipal décide en 1894 de construire ces différents puits et lavoirs
Un puits
Le Grand Pêchereau pour 1000 F
Un lavoir avec une pompe
La Croix de l'Aumay pour 1000 F
Un puits
Les petites Chaumes pour 1000 F
Un puits
Le Vivier pour 900 F
Le Vivier
Le Grand Pêchereau pour 1000 F
La fontaine de Verneuil
Située face à la Chapelle, on trouve une fontaine, qui est en réalité un puits avec une margelle de 1 m de haut et de 60 cm de diamètre. Les gens venaient en pèlerinage, buvaient son eau, censée guérir les coliques et les maux de ventre.
Son accès a depuis été sécurisé.
La font Durand
Elle alimente un lavoir puis se jette dans le ruisseau de la Fontrouille.
La Fontrouille
C’est un ruisseau qui traverse Le Pêchereau. Il prend sa source près des Neuraux à la fontaine du même nom. A cet endroit, un lavoir a été aménagé pour les femmes de l’époque qui habitaient les hameaux environnants.
- Lavoir et puits des petites chaumes
- Le puits du Vivier
- La mare, le lavoir et le Puits des Grandes Chaumes
- La fontaine de la veuve Berthelot
- La Font Cornard
- Le lavoir du Vivier
- Le puits sur la place devant l’église
- L’abreuvoir du Grand Pêchereau
Le puits du Grand Pêchereau. Certains évoquaient la difficulté que l’on avait eu à le creuser et de par sa grande profondeur disaient : « en se penchant, si l’on écoute bien, on entend les chinois ! »
Exposition permanente "Regards sur le passé"
En 2013, l’association Image Son Nature Patrimoine en Berry (ISNPB) s’est investie dans la vie culturelle de la commune en créant une exposition permanente. Elle permet de découvrir ou de redécouvrir l’histoire de notre commune.
Cette exposition, fruit de huit mois de travail, aborde des épisodes de l’histoire du Pêchereau liés à son patrimoine.
Illustrée de nombreuses photographies anciennes et actuelles, elle puise dans les écrits des historiens et les témoignages des amateurs d’histoire locale. Composé de 23 grands tableaux, ce livre mural n’a pas l’ambition d’être exhaustif mais de placer quelques jalons chronologiques.
Il rassemble en un même lieu, de la préhistoire à nos jours, des traces du passé pescherellien et témoigne ainsi des temps forts qui ont forgé cette communauté.
Visite de l’exposition aux horaires d’ouverture de la mairie – entrée gratuite.